Béatrice a participé, il y a quelques années aux ateliers « Généalogie » mis en place par le Reiyukai et retrace les expériences survenues alors…
Participer à cet atelier a ravivé en moi le souhait profond de jouer un rôle actif et positif au sein de ma famille et d’apaiser certaines souffrances. En effet, lorsque j’ai rencontré le Reiyukai, je terminais mes études et n’avais aucun intérêt pour les relations familiales : je jugeais beaucoup mes parents et ma sœur et, bien sûr, étais en opposition avec eux tant je me trouvais différente. Mes premières prises de conscience ont été celles des liens puissants qui m’unissaient à eux ; j’ai entrevu la possibilité d’agir sur le karma familial et entendu l’importance de les accepter tels qu’ils étaient et de développer à leur égard de la reconnaissance.
Cependant, aborder le thème des relations familiales restait tabou pour mes parents car c’était une source de souffrances. Ma mère, fille unique, orpheline de père assez jeune et mise à l’écart, restait très affectée par cette situation ; mon père quant à lui, aîné d’une fratrie de quatre, avait coupé toute relation avec l’ensemble de sa famille depuis longtemps.
Cet état de fait m’a donc incitée à reprendre des recherches pour en apprendre un peu plus sur mes origines et à participer aux ateliers organisés à Nantes. J’ai alors vérifié un enseignement maintes fois entendu, celui de l’étroite relation entre l’état d’existence des vivants et celui de leurs ancêtres, car des changements surprenants sont survenus à ce moment -là dans ma famille. En effet, si mon père s’est montré réservé voire indifférent à ma démarche, arguant que sa famille n’était pas intéressée par le passé, ma mère, pourtant d’un naturel peu enthousiaste et peu enclin à prendre des initiatives, s’y est révélée étonnamment sensible et a participé activement à mes recherches. Elle a souhaité ouvrir sa maison, action « extra » ordinaire pour une personne qui vit quasiment recluse dans sa maison et sa cellule familiale et a invité une cousine qu’elle n’avait pas vu depuis plusieurs années.
Ces déplacements à Nantes ont aussi été l’occasion de moments de rapprochement et d’échanges plus ouverts avec mon fils aîné, alors en conduite accompagnée, moments davantage empreints de confiance et de respect.
Je garde aujourd’hui encore un souvenir ému de ce temps de recherches…