Le Soutra du Lotus

Le Chant du transfert des vertus ouvre la récitation du Soutra du Lotus et le chant d’aspiration la clôt. Ces deux chants expriment l’importance d’ouvrir en nous un espace pour ceux qui nous ont précédés et à qui nous devons la vie.

Chant du transfert des vertus

« Soyez indulgents envers tous mes ancêtres, ceux dont le nom est inscrit sur mon registre de noms posthumes, ceux dont le jour du souvenir est aujourd’hui, tous les membres de ma famille et tous les êtres qui nous sont reliés, pour leur cœur impur et leurs pensées erronées ainsi que pour les erreurs qu’ils ont commises sans conscience.
Ce n’est pas par mon pouvoir que je récite ce Soutra mais grâce aux vertus des bouddhas et des êtres divins.
Qu’à l’écoute de ce Soutra s’élève en chacun de nous l’aspiration à l’Éveil !

Hommage au Soutra du Lotus
du merveilleux Dharma« 

Dans la première partie du Chant du transfert des Mérites placée en introduction au Soutra du Lotus, le récitant demande aux Bouddhas d’être indulgents envers ses ancêtres pour leur cœur impur et leurs pensées erronées. La seconde partie est une demande adressée aux bouddhas et aux êtres divins pour qu’ils entendent cette récitation et interviennent de manière à ce que ses ancêtres suivent avec détermination le chemin de l’éveil.

Ces deux requêtes traduisent le sens profond des recherches généalogiques entreprises par les membres du Reiyukai.

Le pratiquant est conscient d’être encore impliqué dans les difficultés de la vie quotidienne, comme le furent ses parents et ses ancêtres. Il ressent une profonde sympathie à leur égard, non seulement en vertu du lien qu’il a avec eux mais parce qu’il reconnaît qu’ils ont eux aussi souffert, comme nous souffrons tous dans ce monde, et qu’ils ont commis les erreurs que nous commettons tous. Le récitant, témoin de la similitude des situations et des liens, sera ainsi amené à développer un sentiment de compassion envers tous les êtres humains. Le texte, en effet, ne mentionne pas seulement les ancêtres, mais tous les êtres qui ont un lien quelconque avec le récitant.

D’autre part, l’invocation aux bouddhas et aux dévas exprime le souhait de se tourner vers ceux qui sont déjà fermement établis dans la voie. Ce passage est aussi, pour le pratiquant, le moyen de se remémorer que le progrès est possible, que nos erreurs sont amendables et que le futur contient vraiment la promesse d’un progrès constant et significatif.

 

Chant d’aspiration

« Dans votre infinie compassion, veuillez nous protéger !

Par les vertus de cette récitation, que la sagesse suprême du Dharma, telle une eau salutaire, purifie de leurs obstacles karmiques mes six facultés sensorielles et celles des membres de ma famille ! »

A la fin du Soutra du Lotus, le récitant exprime l’espoir que les effets de ses actions erronées ainsi que de celles des membres de sa famille soient nettoyés et dissous. Il ne s’agit pas d’une prière ou d’appel au pouvoir de quelque(s) divinité(s), mais d’un vœu sincère de réaliser l’esprit du Soutra, du Dharma. Le récitant n’est pas un demandeur passif et impuissant mais quelqu’un qui souhaite sincèrement améliorer sa situation et celle des autres grâce à la vérité contenue dans le Soutra, grâce à la force de l’exemple des bouddhas et à la puissance de sa propre détermination.