André

Lors de la première réunion, j'ai entendu l’importance du lien que l’Enseignement accorde aux ancêtres. [...]

Je suis membre du Reiyukai depuis plus de dix ans. Lors de la première réunion, j’ai entendu l’importance du lien que l’Enseignement accorde aux ancêtres. Cela m’a interpellé et c’est à partir de ce moment que je me suis mis à pratiquer et à faire des recherches sur ma famille. J’ai ainsi découvert que deux grands oncles étaient décédés pendant la première guerre mondiale. Il y a un an et demi environ lors d’une lecture de Soutra j’ai eu un flash, il m’est apparu important de me déplacer  sur le lieu de leurs sépultures dans l’Aisne et la Marne, pour leur rendre hommage, à eux qui sont partis dans leur vingtième année sans revenir au pays natal. J’ai exprimé cela à une réunion mensuelle chez mon ainé de pratique. Dans les mois qui ont suivi, il me demandait toujours où j’en étais de ce projet, je restais vague sur le sujet…

C’est en mars de cette année que je me suis décidé à y aller avec un ami d’enfance. À cette période, je vivais des turbulences importantes dans ma vie et je me lamentais sur mon sort. Nous sommes donc partis une semaine dans l’Aisne pour essayer de retrouver les lieux de sépulture de mes grands oncles. Nous nous sommes rendus au chemin des Dames à Verdun (ossuaire de Douaumont) dans la Marne. J’y ai découvert l’horreur, la souffrance, la peur que nos ancêtres soldats ont dû vivre grâce à des témoignages laissés par des poilus, des sites préservés depuis la guerre, des témoignages d’habitants de cette région. C’était l’enfer! En fait on ne peut pas imaginer ce que les poilus et les habitants de la région ont vécu. On ressent d’étranges sensations sur ces lieux, on n’ose pas parler ou alors à voix basse, ça m’a profondément bouleversé. Heureusement que je n’étais pas seul ! J’ai retrouvé la sépulture d’un de mes oncles dans une nécropole de la Marne où j’ai pu lui rendre hommage, moment très émouvant, dur à expliquer. Je n’ai pas retrouvé mon autre grand-oncle mais je me suis rendu au cimetière provisoire où il avait été enterré pendant la guerre.

Cette forte expérience m’a permis d’avoir une conscience différente. Depuis j’ai arrêté de pleurer sur mon sort. Même si les problèmes sont toujours présents, ils ne me paraissent pas insurmontables et je les aborde plus sereinement. Je me dis quelle chance d’avoir cette vie! Merci la pratique!